IV- 1945-1956. Retour à la normale
Dès la libération du département, à laquelle de nombreux sportifs ont participé dans les rangs des F.F.I., le sport reprend tous ses droits, avec l’espoir de rattraper le temps perdu. Débutant sa chronique sportive dans le tout nouveau Rouergue Républicain, le 9 septembre 1944, Charles Grimal, futur président du Stade Ruthénois football et de l’O.D.A.S.P.A., pose les problèmes du sport aveyronnais en ces termes : « L’action du gouvernement doit surtout se faire sentir par l’encouragement du sport scolaire, par l’appui financier aux petits clubs et par la création de stades. On avait promis sur beaucoup de points. Qu’a-t-il été fait » ?
Dans la réalité, le sport est à l’image du pays : affaibli par quatre années d’occupation et de guerre sans que l’on puisse espérer de rapides progrès, le sport n’étant pas une priorité économique dans ces temps de reconstruction.

Stade Ruthénois. 1944-1945
1- Le football reprend ses droits
M. Vayssettes, minotier des Attizals, sous Rodez, prend la présidence. A charge, pour lui et les nouveaux dirigeants, de reconstruire le club. Un premier entraîneur, Antille, est engagé avant de laisser sa place à Carville. A l’issue de la saison 44-45, les Gardes, Dellus, Ohlmann, Raynal, Trepp, Géraldini, Tufféry, Roque, Cransac terminent premier de leur poule en Promotion d’honneur et assurent la montée en Division Honneur. Les deux saisons suivantes, le Stade tutoie les sommets de sa Division sans toutefois pouvoir accéder au CFA (championnat de France Amateur), échouant en 1948 en finale contre Labastide-Rouairoux.

Stade Ruthénois. 1946-1947
Le Stade attire de nouveau les spectateurs qui se pressent autour de la main courante sur plusieurs rangées, atteignant parfois les 2 à 3000 personnes et permettant de belles recettes. De 1948 à 1952, le Stade, sous la conduite de Carville et de Dufrenne (48-51), se stabilise en D.H., terminant chaque saison entre la troisième et la septième place. De nouveaux joueurs arrivent de l’extérieur : Lavaire, Koucen, Lederman, le Hongrois réfugié Asboth et le gardien Bermejo auxquels se joignent les locaux Vernhes, Cosson, Pater, Dellus, Perez, Alméras, Dominguez, Vaurès et les tout jeunes Sakiroff et Polonia.

Stade Ruthénois. 1947-1948
En 1952, changement à la tête du club quand Etienne Bastide, Inspecteur Général à EDF, remplace M. Vayssettes. Son ambition : faire de Rodez la locomotive du football aveyronnais et s’installer derrière Toulouse dans la hiérarchie régionale. Et le changement ne se fait pas attendre. Sous la direction d’un nouvel entraîneur, Botella, le Stade termine dès la première année de présidence, second de Division Honneur et accède au CFA. Ce qui doit être un tremplin pour le club se termine pourtant en descente dès la première année au plus haut niveau amateur. En cause : une erreur administrative. Le frère aîné de Daffri a, sans connaître le règlement et à l’insu des dirigeants ruthénois, signé à Rodez et dans un autre club. Le club de Thiers découvre l’erreur et porte réclamation. Sanction : les Sang et Or perdent toutes les rencontres jouées à cette date et terminent 12e sur 12 à l’issue de la saison. Une année noire pour Etienne Bastide et le nouvel entraîneur Robert Roux. L’année suivante (54-55), sous la direction de l’entraîneur-joueur Louis Brunet, un ex-Toulousain, le club ne réussit pas à rebondir et termine à la 6ème place. Partie remise : champion de DH en 1956, le Stade remonte en CFA et parvient en finale de la Coupe du Midi, battu par Montauban 4 buts à 1. C’est sous sa houlette que le club connaîtra ses heures de gloire. De nouveaux joueurs arrivent : Thomas et Abella, issus du Toulouse F.C. mais aussi Abda, Daffri, Bonnet, Devèze, Ribault qui renforcent les joueurs du cru : Vernhes, Polonia, Roques, Llantès…
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