2- Ribul et Polonia : retour à Paul-Lignon
Pour lutter contre les meilleures équipes amateurs, de plus en plus souvent renforcées par d’anciennes gloires professionnelles qui ont élevé le niveau de jeu du CFA, Ernest Vaast comprend qu’il lui faut consolider son effectif, pourvu cependant d’excellents joueurs locaux (Durand, Vindel, Fabre, Janin…). Débarquent donc à Rodez l’ex-Avignonnais Appaix, joueur un brin fantasque mais qui sait tenir le ballon, les attaquants Meynen (de Cahors) et Ritter (de Léo-Lagrange Toulouse), le demi montpelliérain Bonnes, auxquels s’ajoutent les Aveyronnais Rouquette (ex-Firmi) et Vernis. Vaast a surtout privilégié son secteur offensif. Par leurs excellentes prises de ballon et la précision de leurs services, le tandem Appaix-Meynen est chargé de lancer les deux flèches, Poisson et Rouquette, réputés pour leur audace et leur vélocité.
Avec la montée en CFA, les spectateurs sont aussi de retour dans les travées de Paul-Lignon. Dans la tribune centrale, le chapeau d’un des plus fervents supporters du Stade, M. Azorin, s’envole jusque sur la pelouse, à chaque but marqué par le Stade. Une autre époque !
En CFA, Rodez tombe dans une poule Sud relevée en compagnie de Montélimar, Montpellier, Cazères, Castres, Marignane, Albi, Arles, Mont-de-Marsan, La Ciotat, Luchon, Sète et Béziers. Pour son baptême du feu, le Stade se voit proposer ni plus ni moins que le champion en titre du groupe Sud, Montélimar. Devant 1133 spectateurs, Rodez accroche les Montiliens, 0 à 0, après un match courageux.
Cependant, les rencontres suivantes ne viennent pas confirmer ce bon nul. Le Stade ruthénois ne décroche sa première victoire qu’au terme de la cinquième journée contre Albi, 2 à 1. Un succès qui permet néanmoins aux stadistes d’amorcer un spectaculaire redressement. Mont-de-Marsan, Luchon et Castres, avec l’ex-Ruthénois Ribul dans les buts, doivent baisser pavillon, permettant aux sang et or de jouer contre Sète à domicile, ni plus ni moins que la place de leader. Un rêve que les Ruthénois ne feront qu’effleurer ! En présence d’une foule record, le Stade ruthénois doit s’incliner devant une formation bien équilibrée et possédant dans ses rangs l’ex-joueur ruthénois devenu professionnel à Lens, Louis Polonia.

Stade Ruthénois – QSS. Saison 1969-1970

Stade Ruthénois – QSS. Saison 1970-1971
Alternant ensuite les hauts et les bas, les Ruthénois finissent le championnat dans le ventre mou du classement, à la huitième place. L’année suivante, versé dans le groupe sud-ouest, le Stade termine 9ème. Ernest Vaast quitte alors ses fonctions, remplacé par José Urdanetta, un Biterrois, agent de la SNCF, qui n’habite pas Rodez et revient en semaine et le dimanche pour assurer entraînement et gestion du match.. A la présidence, Grimal cède sa place à Pierre Carrière. Pour la saison 70-71, changement de décor. Un championnat de France professionnel regroupe uniquement vingt clubs, un championnat National de trois groupes de seize clubs, et un championnat de France amateur de six groupes de douze clubs dans lequel le Stade, au sein de son groupe termine à la 9ème place. L’année suivante, 71-72, dans une nouvelle Troisième division en compagnie des Girondins de Bordeaux, Nîmes Olympique, Stade Montois, US Albi…), le club, désormais sous la direction du joueur-entraîneur Jean Ségur, avec un effectif profondément renouvelé, ne peut se maintenir, concluant la saison à la dernière place du groupe Sud-Ouest. Le Stade ne devait pas revoir le plus haut niveau amateur durant de longues saisons. S’éteint également la fusion entre le Stade et les Quatre-Saisons Sport, chacun retrouvant son autonomie.
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