VIII- 1981-1993. Le Stade Ruthénois touche le fond avant de tutoyer l’élite
En reprenant son indépendance, le Stade Ruthénois ne retrouve pas son lustre d’antan. Malgré la volonté de ses deux présidents (Pierre Carrière et Claude Romano), le club stagne d’abord en Division d’honneur, terminant de 1972 à 1975 dans le ventre mou d’un championnat ennuyeux, devant des tribunes qui se vident match après match, jusqu’à la descente à l’issue de la saison 1975-1976 en Promotion d’honneur. Le Stade remonte bien l’année suivante pour redescendre aussitôt. Niveau dans lequel le club stagnera jusqu’en 1981. Au cours de cette période, démontrant l’instabilité d’un club naviguant à vue, sans renfort notoire de joueurs, pas moins de sept entraîneurs se relaient au chevet du club pour tenter de sauver ce qui peut l’être mais sans véritable ligne directrice, assurant au mieux le maintien. Jusqu’à cette année 1980 où Claude Romano va chercher un ancien joueur du Stade : Michel Poisson. Il n’aura pas à le regretter !
1- Michel Poisson. Bonne pioche !
Quand l’ex-joueur du SO Millau Michel Poisson prend en main les destinées du Stade ruthénois version 1979, le club du chef-lieu végète en promotion d’honneur, devant des tribunes et des gradins de Paul-Lignon désespérément vides à l’exception d’un dernier carré de fidèles supporters.
A l’image de ses anciens entraîneurs, Vaast (Rodez) et Glyzinski (Millau), Michel Poisson exige aussitôt de la rigueur. Le professeur d’EPS constate surtout que ses joueurs, bons techniciens, sont incapables de jouer plus d’une demi-heure à fond. Intransigeant sur la condition physique, il n’hésite jamais à accorder sa confiance aux jeunes joueurs du cru (Bobek, Guitard, Hantz, Ricard…), issus pour la plupart du sport-études de Baraqueville, qui vont ensemble écrire l’une des pages les plus glorieuses du club. La méthode n’est pas nouvelle, soit, mais encore faut-il la mettre en pratique et obtenir rapidement de bons résultats !
Une épopée qui n’aurait pu se dérouler sans la partition d’un président, cardiologue à Rodez, Jean-Paul Viguier et d’une nouvelle équipe dirigeante ambitieuse et désireuse de faire de Rodez une place-forte du football, trop longtemps réduite à la portion congrue. Bref ! D’un côté des dirigeants qui gère le domaine administratif et financier et de l’autre, un entraîneur qui s’occupe du domaine sportif. Une séparation des pouvoirs gagnante.
Première étape : la remontée en division d’honneur ! Elle intervient dès la fin de la saison 1980-1981 en compagnie de l’Entente Firmi-Decazeville. Dans cette équipe apparaissent déjà, aux côtés des Cabaniols, Matha, Fraysse et Cougoureux, les jeunes Hantz, Martinelli et Latieule.
Cette équipe dégage une certaine fraîcheur, et le public ne s’y trompe pas ! Pour le premier match du Stade ruthénois à domicile en division d’honneur, 2000 spectateurs envahissent l’enceinte de la rue Vieussens pour assister au derby contre Millau.
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