Le drame silencieux de Val d’Isère. 10 février 1970
8 heures, ce 10 février 1970. Au centre UCPA de Val d’Isère, la majorité des 194 vacanciers dont de nombreux enfants et adolescents, déjeune tranquillement avant une journée de ski. Les jours précédents, la neige est tombée en abondance, rendant le manteau neigeux instable. La station s’est même retrouvée totalement isolée pendant plusieurs jours avant d’être reliée à la vallée. Le 9 février au soir, soixante centimètres de neige poudreuse balayée par un vent violent a recouvert Val d’Isère.
Au Makatu, cette grande bâtisse de trois étages en pierre taillée, personne, ce matin-là, ne se doute de la catastrophe qui se joue d’abord à 2990 mètres d’altitude quand une forte coulée de neige instable, large de cent mètres, se détache et dévale la pente jusqu’à Val d’Isère (1840 mètres) à la vitesse de 100 km/h. L’impact est terrible. La verrière du centre UCPA explose, ensevelissant les vacanciers. Quand les secours arrivent, la visibilité est mauvaise et le vent souffle à 80km/h, rendant les recherches difficiles. Le bilan est terrible : 39 morts, principalement des enfants mais également une dizaine de personnes extérieures au bâtiment, prises dans la coulée. 37 autres sont blessés. L’émoi est national. Le drame de Val d’Isère aura pour conséquence la création par le gouvernement d’un plan d’exposition aux risques.
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