La grande espérance. 1789-1795

A la veille de la Révolution, le Rouergue, qui appartient depuis 1779 à l’assemblée provinciale de Haute-Guyenne, affiche une situation pour le moins contrastée. Certes de profonds changements sont intervenus durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Une nouvelle élite est apparue, influencée par les Lumières. Les réformes ont touché les domaines administratif, judiciaire et de la santé. Les grandes épidémies ne sont plus qu’un souvenir vieux d’un siècle. Pourtant, la misère demeure le lourd fardeau d’une population majoritairement rurale, ponctionnée par une fiscalité dévorante que noblesse et clergé considèrent comme un privilège intouchable.

Si des révoltes ont éclaté à Rodez contre la gabelle (1602), en 1640 contre le logement des gens de guerre, dans le Villefranchois (1643) et, un peu plus tard, à Naucelle (1658), jamais les privilèges n’ont été menacés. A la fiscalité viennent s’ajouter les intempéries, cause de mauvaises récoltes et vecteurs de la famine et de la disette, l’un des trois grands fléaux de l’Ancien Régime avec la peste et la guerre. Cette misère, le nouvel évêque du diocèse, Mgr Champion de Cicé, nous la révèle à travers une vaste enquête réalisée en 1771 dans l’ensemble de ses paroisses. Une première radioscopie de l’état du Rouergue avant la rédaction des cahiers de doléances en 1789. Prenons l’exemple de la paroisse de Sainte-Radegonde, près de Rodez. Jamais hivers n’ont été aussi durs que ceux de 1769 et de 1770. La terre gèle en toutes parts, les récoltes n’arrivent pas à lever, les mendiants se multiplient. 75 % des habitants vivent alors en dessous du seuil de pauvreté et les besoins de la charité leur sont indispensables. Vingt familles n’ont ici aucun secours et le tiers des paroissiens est considéré comme mendiants, sans compter un nombre important d’étrangers venant de paroisses voisines. Aucune structure n’est en place pour les soulager puisqu’il n’existe aucun hôpital, ni fonds destinés aux bouillons des pauvres. Sont également absents un chirurgien, une sage-femme et un maître d’école provoquant un fort pourcentage d’analphabètes. Ce qui fait dire à l’historien Leroy-Ladurie dans sa préface « La pierre et le seigle » que « la palme de la pauvreté, si l’on peut dire, appartient au village de Sainte-Radegonde dans l’actuel canton de Rodez (peut-être le village le plus pauvre de toute la France du XVIIIe siècle, Bretagne non comprise il est vrai) ».

C’est donc dans ce contexte que les assemblées sont convoquées dans l’ensemble des paroisses pour rédiger les cahiers de doléances et élire les députés devant siéger aux Etats Généraux de mai 1789. Une première depuis 1614 ! L’année précédente, de mauvaises récoltes ont provoqué une terrible disette, accentuée à Rodez par la révolte nobiliaire du 2 juin 1788, les juges ruthénois protestant contre la réorganisation des tribunaux. Très peu de cahiers de doléances nous sont parvenus mais ceux qui ont survécu correspondent aux grandes revendications du royaume.

C’est le 16 mars, à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue, chefs-lieux des sénéchaussées, que sont convoqués les délégués des trois ordres pour désigner les députés devant siéger à Versailles. Réunis séparément, clergé, noblesse et tiers-état rédigent leur propre cahier de doléances avant de procéder à l’élection de leurs députés. A Villefranche-de-Rouergue, les débats ne durent pas moins de treize jours. Le vicaire général de Rodez, M. de Villaret et le prieur-abbé de Lebous, Malrieu, sont désignés par le clergé. Les deux cents nobles de la sénéchaussée nomment l’officier de marine, de Montcalm-Gozon,  et le comte de Bournazel. Ce n’est que le 28 mars que le dernier député du tiers, J.-F. Perrin, de Viviez, est élu avec trois de ses pairs, tous avocats de profession : Manhaval du Bès ; Antoine Andurand, de Villefranche et Joseph-Marie Lambel, du Mur-de-Barrez.

A Rodez, les désignations sont plus rapides. Le vicomte Adhémar de Panat et l’évêque de Rodez Mgr de Colbert représentent la noblesse et le clergé tandis que Pons-de-Soulages et Antoine Rodat, d’Olemps, sont élus par le tiers-état. Rien ne laisse présager les événements qui vont suivre les Etats-Généraux du 5 mai 1789. Un tourbillon qui arrive en décalé pour atteindre la province fin juillet sous la forme d’une rumeur – une fake-new à la sauce révolutionnaire – se répandant comme une trainée de poudre sur l’ensemble du territoire : ainsi qualifie-t-on cet épisode dit de la Grande Peur, qui suit les événements révolutionnaires parisiens et la prise de la Bastille.

La rumeur, suivant l’onde d’informations qui parvient de la capitale, ne cesse de s’amplifier. Elle se mélange à la révolte agraire qui soulève les campagnes et menace châteaux, seigneurs et droits seigneuriaux ainsi qu’à la présence de bandes armées, jetées sur les routes par la misère ou à la solde des aristocrates, saccageant les récoltes et menaçant d’attaquer les villes.

Pour faire face à cette menace inexistante, des troupes armées, sorte de milices composées de paysans, de bourgeois, d’artisans et de commerçants, dirigées par des Conseils permanents, se mettent en place à Rodez, Villefranche, Sévérac…

A Rodez, le commandement est confié à M. d’Allichoux, chevalier de Saint-Louis. Les bandes armées restent pourtant introuvables. Et pour cause. Elles n’existent que dans l’esprit des gens. Louis Erignac évoquant la situation de Villefranche-de-Rouergue, écrit : « Le 29 juillet, Villefranche connut une terreur panique. Le bruit courut en ville et dans les environs qu’une troupe de brigands ravageait la campagne et s’approchait de Villefranche après avoir pillé le Périgord, l’Agenais et gagné le Quercy. La foule s’attroupa dans plusieurs quartiers et demanda des armes, mais en vain… De fréquentes patrouilles faites toute la nuit. Beaucoup de femmes gagnèrent les bois, suivies de leurs maris. Une patrouille crut voir des brigands à Farrou et prise de panique, rentra précipitamment en ville, en criant : “ Ils sont là ! ” Une troupe de 340 paysans fut même envoyée de Rodez pour secourir Villefranche. »

Tout autre est la colère paysanne qui suit l’abandon des privilèges lors de la nuit du 4 août. Les châteaux, symbole de la puissance seigneuriale, sont attaqués. Les titres qui, de tout temps, ont permis à chaque seigneur, d’imposer leurs droits, sont brûlés. Le château de Loupiac près de Sévérac est attaqué dès le début du mois d’août, précédant celui de Privezac, entièrement pillé le 30 août. Trois mois plus tard, le Ségala est en ébullition. Le château de Castelnau, près de Sauveterre, subit l’attaque d’une bande armée partie de Castanet. Même sort à Villelongue, Jalenques, Castelmary, au Fraysse et à l’abbaye de Bonnecombe. Celui de Bournazel est pillé et incendié comme celui de Meljac.

La réaction ne se fait pas attendre. Les gardes nationales arpentent les campagnes pour ramener le calme, arrêtant les meneurs. A Meljac, huit hommes sont arrêtés et, pour l’exemple, exécutés.

L’ancienne province du Rouergue ne survit pas au choc révolutionnaire de 1789. En effet, les députés de la Constituante tiennent à simplifier le complexe canevas administratif du royaume, souvent décrié dans les cahiers de doléance. Le 20 janvier 1790, la Commission présidée par l’évêque de Rodez, Mgr Colbert de Castlehill, rejoint par les députés du Rouergue et des provinces voisines, fixe les limites du département, correspondant peu ou prou à celles du Rouergue. Un cas est particulièrement discuté : celui du Barrez, revendiqué par les députés de la Haute-Auvergne auxquels s’oppose le député du Mur-de-Barrez Lambel : « Pour les habitants de cette région, depuis des siècles, leurs affaires sont poursuivies, leurs actes de famille passés, leurs denrées vendues, leurs échanges consommés avec le Rouergue », s’écrie-t-il.

La discussion porte ensuite sur le nom du futur département. Le Rouergue rappelant trop l’Ancien Régime, le choix se porte sur le nom du cours d’eau : l’Aveyron. Reste alors à diviser le département en neuf districts, comprenant chacun neuf cantons, regroupant au total 684 communes, correspondant aux anciennes paroisses. Enfin, 9 tribunaux sont créés par district ainsi qu’une cour criminelle dans laquelle intervient un accusateur public.

Plus conflictuelle est la nomination du chef-lieu, réclamé par Villefranche-de-Rouergue et Rodez. Le fait qu’il ne faille pas plus d’une journée de n’importe quel point du futur département pour atteindre le chef-lieu joue en faveur de Rodez. Un choix entériné le 9 août 1790.

La loi du 26 février 1790 officialise définitivement les limites des 83 départements. Il reste dès lors à désigner les représentants des nouvelles unités territoriales. Seuls les citoyens actifs payant une contribution égale à trois journées de travail peuvent voter, excluant la grande majorité de la population dont les classes les plus pauvres. C’est ainsi que seulement 359 grands électeurs participent à la première élection du Conseil départemental (38 membres) dont 8 composent un Directoire, la présidence étant assurée par Louis de Bonald avant que la Constitution civile du clergé ne l’incite à démissionner puis à émigrer.

Au côté de ces nouveaux pouvoirs s’organise un pouvoir de surveillance des acquis de la Révolution de 1789. Un Conseil permanent de 1789 avait vu le jour à Rodez qui se transforme l’année suivante en « Société des Amis de la Constitution », vivier des futurs conventionnels aveyronnais comme le capucin Chabot ou le professeur Louchet, connu pour son vol en montgolfière avec l’abbé Carnus. Une même Société se constitue à Millau et dans les principales villes. Le monde rural, dans son ensemble, demeure peu actif.

Les révolutionnaires n’éludent pas la réforme de l’Eglise, son pouvoir et sa richesse étant immense, tant dans les esprits qu’en terme de propriétés, représentant près de 20% des terres du royaume. Cette réforme se déroule en quatre temps, de novembre 1789 à juillet 1790. Huit mois qui bouleversent l’ordre religieux multiséculaire, provoquant une profonde division au sein de la population.

Le 2 novembre, les biens ecclésiastiques sont « désormais à la disposition de la nation », ce qui permet de gager la nouvelle monnaie, les assignats. L’Aveyron possédant bon nombre de congrégations religieuses, les biens du clergé s’élèvent à 6 939 378 francs. En compensation, l’état prend en charge le traitement des membres du clergé séculier.

Un décret de l’Assemblée du 13 février 1790 prononce l’interdiction des congrégations religieuses, « ces fainéants qui passent leur temps à prier ». Mais la réforme qui met le feu aux poudres est signée le 12 juillet 1790, instaurant la constitution civile du clergé, refusée par le roi et le pape, archevêques, évêques et curés étant désormais élus par les citoyens avec obligation de prêter serment, divisant le clergé entre prêtres jureurs et réfractaires. Des troubles éclatent en Aveyron, à Millau le 25 janvier, à Rodez et à Saint-Affrique dont la ville est occupée par cinq compagnies du régiment de Vermandois (août 1791). La même réforme impose une seule paroisse par commune et un évêché par département, provoquant la disparition de l’évêché de Vabres.

L’évêque de Rodez, Mgr de Colbert, ayant refusé de prêter serment, une élection se déroule dans la cathédrale de Rodez, le 21 mars. Deux candidats sont en lice : le curé d’Estaing, Albouy et celui de Laguiole, Deberthier. Elu, le premier finit par refuser la charge, laissant le champ libre au curé laguiolais, premier évêque constitutionnel de l’Aveyron, élu par 120 voix sur 700, le 24 mars 1790.

Les attaques de châteaux, la Constitution civile du clergé et la fuite du Roi à Varennes provoquent l’émigration de 240 Aveyronnais dont les membres des plus anciennes familles de la noblesse : les Izarn de Frayssinet, les Adhémar de Panat, les Montcalm-Gozon et les de Bonald. Parallèlement, deux bataillons de volontaires sont levés pour maintenir l’ordre et faire face à toute réaction royaliste. C’est ainsi que durant le mois d’août 1792, la peur s’empare de Saint-Affrique. A la nuit tombée, les habitants se calfeutrent chez eux, craignant de tomber sur une bande armée faisant régner la terreur dans les rues de la ville. Armés de gourdins décorés d’un ruban tricolore, ces hommes vêtus de longues redingotes noires et de grands chapeaux s’attaquent à tous les adversaires de la Révolution, pillant leurs maisons, s’attaquant au château de M. de Montcalm et tuant même un officier municipal. Pour l’autorité départementale, c’en est trop ! Plusieurs bataillons venus de Rodez, de Villefranche et du Tarn sont dépêchés à Saint-Affrique pour rétablir le calme et mettre fin aux actions de la bande noire dont les membres sont soupçonnés pour la plupart d’appartenir au corps municipal.

C’est donc une France coupée en deux, entre royalistes et prêtres réfractaires d’un côté et patriotes et prêtres jureurs de l’autre qui vote aux élections législatives du 04 septembre 1791. Les députés de la Constituante ne pouvant pas se représenter et les grands électeurs désignés par une minorité de citoyens actifs, en grande majorité révolutionnaires et favorables à la Constitution civile du clergé, c’est une nouvelle génération d’hommes politiques qui apparaît à l’Assemblée.

En Aveyron, neuf députés sont élus : les maires des deux principales villes (Bourzès de Millau et Arsaud de Rodez) sont des révolutionnaires avancés ainsi que le barrézien Bô, futur représentant en mission de la Convention. Quatre députés représentent la tendance libérale (Constans-Saint-Estève, de Nogaret, Molinié et Pommiers), Lortal et Bos se situant dans la mouvance révolutionnaire modérée.

Egalement renouvelé, le conseil général porte à la présidence Rodat, d’Olemps.

L’entrée en guerre, les défaites initiales, la proclamation de la « Patrie en danger » dès la mi-juillet 1792 et la fin de la monarchie marquent un tournant dans le processus révolutionnaire. Alors que les patriotes les plus engagés rejoignent les bataillons de volontaires, les royalistes lèvent des troupes pour mener une guerre intérieure, provoquant des exactions dans chaque camp.

La Législative ayant vécu, de nouvelles élections interviennent pour désigner, le 26 août 1792, les députés à la Convention. Beaucoup plus démocratique, le vote concerne désormais les citoyens âgés de 21 ans et plus, domiciliés depuis un an et non domestiques, ayant prêté serment. Une dernière obligation qui entraîne un taux d’abstention massif dans de nombreuses communes aveyronnaises, la Constitution civile du clergé et la fin de la monarchie ayant provoqué un basculement des idées vers la contre-révolution. Hormis le député Bô, qui voit son mandat renouvelé à Mur-de-Barrez, les huit autres députés aveyronnais, pris dans chaque district, sont élus pour la première fois. Neuf députés présents sur les bancs de la Convention pour participer à l’un des points culminants de la Révolution : le procès du roi Louis XVI. Débuté le 15 janvier 1793, il aboutit deux jours plus tard à reconnaître à l’unanimité le roi coupable « de conspiration contre la liberté de la nation », la peine capitale étant votée à son encontre. Tous ne se prononcent pas de la même façon. Huit députés votent la culpabilité du roi, à l’exception d’Izarn de Valady qui s’abstient. Six sur neuf expriment le vœu de ne pas faire appel au peuple pour juger le monarque. Seuls, Bô, Lobinhes et De Valady votent oui. Sur la troisième question – quelle peine lui sera appliquée ? – nos députés se divisent. De Valady demande « l’emprisonnement de Louis, sa femme et ses enfants au château de Saumur, et qu’ils y soient gardés en otages, jusqu’à ce que François d’Autriche ait reconnu la souveraineté de la République française et l’indépendance des Belges ». Saint-Martin Valogne, « la réclusion pendant la guerre et bannissement à la paix » et Bernard de Saint-Affrique, « l’emprisonnement pendant la durée de la guerre et bannissement ensuite lorsque l’Assemblée le jugera convenable ». Louis Lobinhes vote la détention pendant la guerre et exil à la paix. Les cinq autres (Bô, Louchet, Camboulas, Lacombe et Seconds) votent la mort du roi, Lacombe ajoutant : « La mort avec l’amendement de Mailhe tendant à examiner s’il est politique et utile de presser ou de retarder l’exécution ». Seuls Saint-Martin Valogne, Lobinhes, De Valady et Bernard Saint-Affrique demandent un sursis à l’exécution du jugement du roi.

La Lozère et, à un degré moindre l’Aveyron, constituent pour les royalistes un vivier contre-révolutionnaire au point d’en parler comme d’une « petite Vendée ». Leur recrutement s’exerce principalement au sein des insoumis refusant la conscription par tirage au sort des jeunes gens âgés de 21 à 25 ans. Une levée très impopulaire qui jette dès le mois de février 1793 des milliers d’insurgés dans la clandestinité. Déjà, des troubles avaient éclaté dans la région de Lapanouse-de-Sévérac en mars 1792, obligeant les troupes de volontaires, fortes de 800 hommes, à une sévère répression (18 morts). De Paris, deux représentants en mission, Bô et Chabot, originaires du département, sont envoyés pour circonscrire tout mouvement insurrectionnel mais aussi pour épurer les administrations des hommes trop modérés, jugés trop laxistes envers les suspects et les insoumis. Les deux représentants parcourent l’Aveyron sans relâche, créant sur chaque district des Comités de surveillance dont la tâche est de contrôler les décisions de chaque Directoire. Il s’agit aussi de faire peur. Ainsi, la guillotine œuvre pour la première fois à Rodez contre un insoumis, Boudou, originaire de Luc, le 30 mars 1793. Le premier d’une série de 29 exécutions par la « Veuve ».

Cependant, du côté de Nasbinals, encouragé par les prêtres non jureurs et par les royalistes, le notaire Charrier, ancien député du Tiers, soulève près de 1500 hommes. Marvejols et Mende sont occupés et les troupes républicaines pourchassées, faisant une centaine de victimes dans leur rang à Chanac. Mais l’insurrection n’ira pas plus loin. Devant l’afflux des troupes fidèles à la Révolution, Charrier prend peur, ordonnant la dispersion de ses hommes. Lui-même est arrêté à Nasbinals puis transféré à Rodez, enfermé dans la tour de l’évêché avant d’être guillotiné le 17 juillet 1793.

Au milieu de l’année 1793, les missions de Bô et Chabot, bientôt remplacés par Chateauneuf de Random, obligent la majorité aveyronnaise girondine, représentée par Monseignat, Cambe ou le géomètre Loiseleur des Longchamps, à laisser la place aux Montagnards. Parmi eux Cabrol dénommé Coupo-Cuol, père du futur créateur de Decazeville ; le procureur Fualdès, Azemar… Désormais, fédéralistes, insoumis, royalistes, prêtres réfractaires deviennent suspects et soumis à une intense surveillance. Arrestations et répression, sous forme de dénonciation de la part des Comités de surveillance et de la Commission civile révolutionnaire, se multiplient sur le département de la part de troupes venues des départements voisins sous les ordres du général Viton. 600 à 700 prêtres réfractaires, qui n’ont pas voulu quitter le territoire pour se cacher dans leur paroisse, protégés par les habitants, sont ainsi pourchassés, arrêtés et soit déportés (496), soit guillotinés (18).

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