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VIII- 1981-1993. Le Stade Ruthénois touche le fond avant de tutoyer l’élite (II)

2- Le Stade Ruthénois brûle les étapes

Encore en Promotion d’honneur en 1981, le Stade Ruthénois accède, à l’issue de la saison 1987-1988, à la Division 2. Pas moins de trois montées en sept années pour s’ouvrir les portes du monde professionnel. Mais cette réussite sportive ne peut se faire sans une gestion efficace et des finances en hausse grâce à un comité directeur (Jean-Paul Viguier, René Delmas, Bernard Couderc, Yves Naves, André Martinelli et Jacques Larqué entre autres…) qui comprend que la progression du club dépend aussi de l’aide de nouveaux partenaires dont celui de la SAMDA-Groupama. Premier de Division d’honneur l’année de la montée, le Stade s’offre la Division IV. Après une année de transition à ce niveau où l’équipe termine seulement à la dixième place, le club grimpe au plus haut niveau amateur (Division III) à l’issue de la saison1983-1984. La « classe-biberon » de Baraqueville et son mentor Michel Poisson ont bien travaillé !

3- Montées en puissance

Nonobstant un début de saison un peu hésitant, l’équipe ruthénoise, dont la moyenne d’âge n’excède pas vingt ans, décroche quand même le titre de champion d’automne, toujours talonnée par l’Entente Decazeville-Firmi. Puis viennent le printemps, ses lauriers et un titre que personne n’a été en mesure de lui contester.

Que dire de la saison qui suit, en quatrième division, dans un stade Paul-Lignon revêtant à chaque match son habit de lumière, tant en championnat (4000 spectateurs contre Andernos) qu’en coupe de France (2000 personnes contre Béziers).

Avec une défense intraitable où règne dans les airs la grande carcasse d’Alain Vayrou, s’appuyant sur un milieu articulé autour d’Ali Rachedi où l’activité de Pascal Guitard fait déjà des ravages, sans compter le canonnier maison Boissonnade, Rodez se tire la bourre toute la saison avec Brive, Aurillac et Andernos, avant de coiffer tout le monde sur le fil pour l’accession.

En conduisant le club de la promotion d’honneur à la troisième division en seulement quatre saisons, le sorcier Michel Poisson réussit là son pari au-delà de toute espérance. Quant à parler de deuxième division et de professionnalisme, il n’y a qu’un pas que quelques visionnaires osent désormais franchir à l’instar de La Dépêche de novembre 1984 qui intitule son article : « Si le Stade ruthénois montait en deuxième division, que se passerait-il ? »

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