XI- 2003-2008. Le National en ligne de mire
Durant ces six années, le RAF connaît quatre présidents (Jean-Louis Gayrard ; Joël Pilon, Christine Trézières et Pierre-Olivier Murat). Mais à l’inverse des années 90, cette instabilité n’impacte pas la gestion du club qui retrouve une assise financière stable. Avec, pour conséquence, un projet sportif plus ambitieux contrastant avec la morosité de la décennie précédente.
1- Nouveaux dirigeants. Nouvelles ambitions
Chacun a joué son rôle pour ramener le RAF au sommet du football amateur. Et, pourquoi pas, retrouver la Division 2. L’entrepreneur aveyronnais Jean-Louis Gayrard joue le rôle de passeur de témoin entre l’ancienne équipe Martel et l’arrivée de Joël Pilon. Il ne reste en place qu’une année et demie mais apporte une caution financière au club. Cerise sur le gâteau : pour sa première année de présidence, le club retrouve le CFA en terminant premier de son groupe. Mission accomplie. Celui qui lui succède est loin d’être un inconnu. Parti amer pour n’avoir pas eu gain de cause dans la création de son magasin Leclerc à Sébazac, Joël Pilon prend les commandes du RAF, d’abord en duo avec Jean-Louis Gayrard pour la saison 2004-2005 puis avec Christiane Trézières, l’un s’occupant de la section professionnelle, l’autre de la section amateur. Sa disparition, le 10 mai 2007, laisse la place à Christiane Tézières pour l’année 2006-2007 avant l’arrivée, la saison suivante, de Pierre-Olivier Murat pour la section professionnelle.
2- 2003-2006. De l’espoir à la colère
Avec une nouvelle équipe profondément renouvelée par l’apport de plusieurs recrues de talent (Rizetto, Ritas, Bayod…), le coach Régis Brouard parvient, dès sa première année d’entraîneur, à propulser le club en CFA après trois années d’absence. Mieux encore, le RAF ne se contente pas de jouer le milieu de tableau mais frôle la montée en 2005 et 2006, terminant chaque fois à la seconde place. A la fin de la saison 2004-2005, Régis Brouard quitte le club pour entraîner Nîmes en National. Franck Rizzetto le remplace, passant en quelques jours du statut de joueur du RAF au poste d’entraîneur. Avec succès puisque, à la fin de la saison 2005-2006, le club termine à la première place. Du moins le croit-il lors d’une dernière folle soirée qui voit le RAF battre Andrézieux devant 5000 spectateurs. Les portes du National s’ouvrent en grand pour un club qui n’a pas connu le haut du panier amateur depuis neuf longues années. Mais c’est sans compter de la décision par la Fédération de faire rejouer un match Yzeure-Orléans hors le calendrier du championnat pour une obscure affaire de terrain détrempé et d’arbitre qui quitte le terrain avant l’heure. Un parfum de scandale et d’injustice pour les Ruthénois. Explications !
A l’issue donc de la dernière journée, le RAF termine premier, devançant Yzeure d’un petit point. Yzeure qui a perdu sur tapis vert contre Orléans par la faute d’un terrain impraticable et d’un arrêté municipal interdisant l’utilisation du terrain. Yzeure, qui ne s’en laisse pas compter, porte l’affaire devant la Fédération, arguant du fait que l’arbitre, après avoir décidé de ne pas donner le coup d’envoi, a quitté le terrain quinze minutes avant l’heure du début de la rencontre. Recours que la Fédération rejette à deux reprises. Mais le club d’Yzeure est tenace et se retourne devant le Comité National Olympique et Sportif qui, a contrario de la Fédération, donne raison au club. Avis consultatif que suit étrangement cette fois la Fédération. Le match Yzeure-Orléans est donc à rejouer ! Seul bémol et il est de taille. Le championnat est depuis plusieurs semaines terminé. Les joueurs en vacances. Notamment ceux d’Orléans qui déclare forfait. Yzeure gagne trois points par forfait et s’empare de la première place aux dépens de Ruthénois médusés. Effet boomerang ! Le président Joël Pilon, écoeuré, quitte la présidence du RAF, met en sommeil la section professionnelle qui se retrouve avec un passif de 300 000 euros et des joueurs recrutés pour le National qui vont devoir batailler une année de plus en CFA. Le RAF allait-il retomber dans ses travers ?
3- 2007. La bonne année !
Avec ses renforts prévus à l’origine pour le National et le retour sur le terrain du désormais entraîneur-joueur Frank Rizzetto, le RAF continue sur la voie tracée l’année précédente avec un seul objectif : la montée. A chaque match disputé à Paul-Lignon, le public répond présent. La bataille pour la première place est rude, face à des adversaires tout aussi ambitieux : Bayonne, Albi, Orléans, Moulins qui titillent le RAF avant de le laisser s’envoler au classement, le club ruthénois terminant à la première place avec 100 points pour 34 matches, laissant finalement l’US Albi 7 points derrière. Le RAF retrouve enfin le National, antichambre du football professionnel que le club a quitté en 1993, quatorze ans plus tôt. Avec les hauts et les bas que l’on connaît mais avec toute la persévérance d’un club qui veut retrouver son lustre passé.
4- 2008. Le maintien
Pour sa première année en National, le RAF voyage loin, de Calais à Cannes, de Vannes à Nîmes. Les premiers résultats donnent l’espoir que l’équipe est au niveau mais la fatigue des longs déplacements use les corps des joueurs. Le RAF flirte avec la relégation avant de se sauver, grâce aux bons résultats obtenus à domicile, pour terminer à la 14e place avec 7 points d’avance sur le premier relégable.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !