XI- Suivez le guide !
1 – La maison Fualdès
Elle existe toujours, au n°1 de la rue Balestrière (actuelle rue de Bonald), proche de la place de la Cité. Dite aussi rue de l’Embergue droite. Un plan de masse de l’époque de l’affaire montre que la maison Fualdès et celle occupée par les Bancal se confrontent à l’arrière sans toutefois permettre un accès de l’une à l’autre.
Ce soir du 19 mars 1817, Fualdès sort de chez lui. Est-il remonté vers la place de la Cité ou bien a-t-il descendu la rue de l’Embergue droite (Balestrière) pour emprunter la petite rue Saint-Vincent et gagner ainsi l’étude d’un notaire, rue des Hebdomadiers. Le mystère demeure entier !
2 – La maison Bancal
Elle n’existe plus, détruite au début du mois de décembre 1962 sans faire l’objet d’une quelconque préservation. Montrant combien il est encore important, un siècle et demi plus tard, d’exorciser cette histoire de la géographie ruthénoise. La Dépêche du Midi, dans son édition de décembre 1962, Centre-Presse dans celle du 21 décembre 1962 et La Revue du Rouergue dans son n°64, signalent sa destruction au profit du magasin Prisunic. Ne reste aujourd’hui de cette demeure que le dessin de la façade, réalisé en 1818 ainsi que la maquette de la maison, réalisée en 1820, conservée au musée Fenaille. Son emplacement se situe au n°8, rue Séguy ; à l’époque de l’affaire, au n°605 de la rue des Hebdomadiers.
3 – La maison de Jausion
Au n°6 de la place de la Cité, la maison qu’habite Jausion existe toujours. L’agent de change la loue alors à François-Régis Arsaud, juris consulte et ancien maire de Rodez. La famille Jausion occupe le second étage. Jausion possède également un jardin, situé sur l’emplacement actuel de la salle de restauration de l’hôtel Mercure, avenue Victor-Hugo. C’est à cet endroit, 24 ans plus tard, que des ossements sont retrouvés. Juste des os d’animaux…
4 – La loge des francs-maçons
A l’emplacement de l’actuelle rue Cusset, autrefois rue Saint-Pierre le Doré. Il ne reste rien du bâtiment abritant la loge ruthénoise « La Parfaite Union ». Seul, le nom du « passage des Maçons », derrière la Maison du Livre » rappelle son emplacement. Ce lieu a bien changé depuis 1817. Le couvent Notre-Dame, qui occupe la majeure partie de l’espace, a disparu au profit notamment de la Poste et du secteur Jeunesse de la librairie.
5 – La prison Sainte-Marthe
Dite aussi prison des Capucins, dans le couvent éponyme, nationalisé à la Révolution. C’est là que sont enfermés Collard, Anne Benoit, Bach, Missonnier, Bancal et Clarisse Manzon. En 1817, l’architecte en établit le plan, élaboré en deux quartiers distincts : l’un pour les hommes, l’autre pour les femmes. Le couvent des Cordeliers, également nationalisé, abrite également, dans l’église réhabilitée, des cellules réservées aux condamnés à mort, aux accusés de délits graves ou de légers délits.
6 – Le tribunal
Dite maison de justice, se situe à l’époque de l’affaire, dans l’ancien couvent des Cordeliers dont l’état de délabrement provoquera sa destruction en 1834 pour construire l’actuel palais de justice.
7 – La mairie de Rodez
Au moment de la Révolution, Rodez, devenu chef-lieu, se retrouve sans mairie, les deux maisons communales ayant été vendues en l’an V comme biens nationaux. Afin de remédier à cette situation, les nouvelles autorités municipales se transportent dans la maison capitulaire, lieu actuel des services de Rodez Agglomération, place Adrien-Rozier.
8 – Côte et moulin des Besses
Après avoir trucidé l’ex-procureur impérial, quel intérêt eurent les assassins de descendre son cadavre jusqu’aux berges de l’Aveyron avec le risque de se faire surprendre ? Après être sortis des remparts de la ville, longeant le boulevard d’Estourmel, à hauteur de la rue de l’Embergue, la troupe emprunte la côte des Besses, aujourd’hui située en-dessous de la Maison des Jeunes, pour parvenir à hauteur du moulin éponyme. Plusieurs moulins sont alors situés sur la rivière, produisant la farine pour les boulangers de la ville.
9 – Le domaine de Gros
Situé sur la route qui mène, depuis La Roquette vers Agen d’Aveyron, ce vaste domaine composé de terres limoneuses le long de l’Aveyron appartient en 1817 à Bastide-Gramont. Saisi après l’exécution de son propriétaire, il est vendu à Joseph-Antoine Durand, dit Durand de Gros, avocat devenu agronome qui en fera, rattaché au domaine d’Arsac, l’une des exploitations agricoles les plus modernes du département.
10 – Le château de La Goudalie
Propriété à l’époque des frères Goudal, sur la commune de Rodelle, à 18 kilomètres de Rodez, le château de La Goudalie est le point de départ d’une insurrection ultraroyaliste visant à prendre Rodez pour faire couronner le roi Louis XVIII dans la cathédrale. Une tentative avortée que les ultraroyalistes aveyronnais attribuent au procureur Fualdès. D’où l’hypothèse retenue d’une vengeance qu’aucun document ne vient cependant confirmer.
11 – La maison natale de Fualdès
Au n°34 de la Grand’Rue, à Mur-de-Barrez, une belle maison de notables issus d’une lignée de notaires : c’est là que naît Antoine Bernardin Fualdès, le 10 juin 1762. Mais le berceau de la famille se situe plus au nord, dans le Cantal, à Peyrat. Après la mort de son époux, Marianne Fualdès regagne Mur-de-Barrez où elle décède le 21 juin 1836.
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