6 août 1945. Les 10 000 soleils d’Hiroshima

A Hiroshima, on ne peut pas parler de la mort sans amour. Le vœu d’Alain Resnais quand son film, « Hiroshima mon amour », sort sur les écrans en 1959. L’histoire d’une Française tondue à la Libération et de sa rencontre à Hiroshima avec un Japonais. De l’éclair atomique, elle n’a rien vu. Ni de l’horreur qui s’en est suivie. La mort et l’amour : deux histoires qui se confrontent « dans le balancement des contraires », au cœur de ce drame urbain.

 

A 30 ans, Paul Tibbets ne s’est jamais posé de questions. S’en serait-il posé d’ailleurs qu’il n’aurait pas pu piloter le B-29 chargé de larguer une bombe de quatre tonnes sur Hiroshima. Bien au contraire, il participera trois jours plus tard au second largage sur Nagasaki puis, plus tard, sa carrière terminée, il donnera de multiples conférences sur cette explosion marquant le début de l’ère nucléaire. Sans jamais remettre en cause la thèse officielle américaine du moindre mal et sans jamais rien regretter. « Ne perdez pas le sommeil, lui confiera peu après l’explosion le président Truman, parce que vous avez planifié et rempli cette mission. C’était ma décision. Vous n’aviez pas le choix. »

Paul Tibbets ne perdra jamais le sommeil, jusqu’à son repos ultime, à l’âge de 92 ans. Peut-être emporta-t-il avec lui sa dernière vision de la ville désormais martyr : « Si Dante s’était trouvé avec nous dans l’avion, il aurait été terrifié. La ville que nous avions vue si clairement dans la lumière du jour était maintenant recouverte d’une horrible salissure. Tout avait disparu sous cette effrayante couverture de fumée et de feu. »

L’attaque-surprise japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, est ressentie aux Etats-Unis à la fois comme un affront et comme une blessure loin d’être refermée quand le président Harry Truman réfléchit à mettre un terme à la guerre contre le Japon alors que l’Allemagne a capitulé depuis le 8 mai 1945. Nul doute que cette blessure a joué un rôle même si la thèse officielle américaine s’appuie sur le jusqu’au-boutisme du Japon pour justifier l’emploi de l’arme atomique, épargnant à l’armée américaine des milliers de morts si elle avait dû envahir l’archipel japonais. (500 000 selon l’état-major, largement surévalués).

Alors qu’en est-il de la résistance japonaise fin juillet 1945 ? L’ultimatum allié du 26 juillet n’est pas complètement repoussé par la diplomatie nippone si l’on en croit des télégrammes codés, la menace d’une invasion imminente par l’URSS, programmée pour le 8 août, lui laissant peu de temps pour régler la fin de la guerre. Mais déjà, Harry Truman est décidé à ne pas tenir compte de la réponse japonaise. Le 25 juillet, il écrit dans son Journal : « Nous avons découvert la bombe la plus terrible de l’histoire […] Nous l’utiliserons contre le Japon d’ici le 10 août. C’est certainement une bonne chose pour le monde que la bande d’Hitler ou celle de Staline n’aient pas mis au point cette bombe atomique. Il semble que ce soit l’invention la plus terrible qui ait jamais été faite, mais cela peut aussi être la plus utile. » Ainsi Truman a-t-il conscience qu’une telle arme peut faire tomber l’humanité dans les ténèbres de la nuit tout en possédant un pouvoir de dissuasion.

L’Union Soviétique, voilà bien, dans l’esprit de Truman, le principal danger et donc la raison majeure de l’emploi de la bombe atomique. Face à l’expansionnisme soviétique en Europe, en dépit des accords de Yalta, l’invasion programmée du Japon par l’Armée rouge est inconcevable pour les Américains. Frapper fort et rapidement le Japon avant le 8 août pour obtenir sa reddition couperait l’herbe sous le pied de Staline. D’autant plus que les savants et ingénieurs ont bien travaillé. Le 16 juillet, alors à Postdam, Truman apprend la réussite totale de l’essai de la première bombe atomique à Alamo-Gordo (Nouveau-Mexique). Ce jour-là, sa décision est prise. Un atout stratégique supplémentaire face à Staline car l’URSS travaille déjà en secret sur un projet analogue. Même si la décision du président américain va à l’encontre de la grande majorité de son état-major. L’amiral William Leahy écrit dans ses mémoires : « Les Japonais étaient déjà battus et prêts à capituler. L’image de cette arme barbare à Hiroshima et à Nagasaki n’a apporté aucune contribution matérielle à notre combat contre le Japon. En étant le premier pays à utiliser cette bombe, les Etats-Unis ont adopté des normes éthiques semblables à celles des barbares du Haut Moyen Age. Je n’avais pas été formé à faire la guerre de cette manière. Les guerres ne peuvent pas être gagnées en détruisant les femmes et les enfants. » Une réflexion reprise par le commandant en chef des forces alliées en Europe, le général Dwight Eisenhower : « Je lui ai dit [au Secrétaire de la guerre] que j’étais contre pour deux raisons. D’abord les Japonais étaient prêts à se rendre et il n’était pas nécessaire de les frapper avec cette chose terrible. En second lieu, je détestais voir notre pays être le premier à utiliser une telle arme. »

Sur ce sujet, Truman sait que l’opinion publique de l’époque ne lui sera pas défavorable. Les millions de victimes, la découverte de l’horreur concentrationnaire et la lassitude des populations face à la durée du conflit ainsi que la méconnaissance des effets radioactifs lui servent de remparts face à la destruction entière des deux villes japonaises.

D’ailleurs, dès les jours suivants l’explosion, la presse ne fustige pas l’emploi de la bombe atomique. Le Monde du 8 août titre : « Une révolution scientifique » tandis que Le Parisien parle « d’une révolution stratégique » après avoir écrit le 7 août : « Le Japon face à la plus effrayante des armes secrètes. Une bombe atomique pulvérise la ville japonaise d’Hiroshima. » La Croix, le 8 août, affirme que « l’emploi de cette arme amènera la fin rapide de la guerre contre le Japon ». Le Daily Telegraph écrit que « l’élimination de la guerre même devient une nécessité » sinon « la race humaine courra fatalement à une ruine horrible ». France Soir, le 8 novembre 1945, titre : « Le 16 juillet 1945 à Alamogordo, par une nuit d’orage, le monde est entré dans une ère nouvelle » après avoir écrit, le 8 août 1945 : « L’emploi de la bombe atomique ouvre des horizons illimités. »

Seul, dans ce concert d’approbations, Combat, sous la plume d’Albert Camus, s’insurge : « Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de choses. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes, que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en démonstrations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. »

 

L’humanité a-t-elle signé son arrêt de mort le 6 août 1945 par une découverte scientifique dont se sont emparés les états pour la transformer en engin de mort ? Car l’énergie atomique n’est pas une technologie miraculeuse. Elle est docteur Jekyll et M. Hyde. Le Bien et le Mal. Une prodigieuse production d’énergie qui peut se transformer, selon son utilisation, en ouragan de feu terriblement destructif. Avec, à la clef, la disparition de l’humanité. Mais à l’époque, on ne le sait pas encore.

Il y a d’abord les précurseurs, ces débroussailleurs scientifiques, qui cherchent et finissent par trouver. Songeons qu’il n’aura fallu que six petites années pour domestiquer cette énergie, de la découverte du neutron par l’Anglais James Chadwick en 1932 à la production d’énergie nucléaire par le bombardement de neutrons sur le noyau d’uranium réalisée par les Allemands Lise Meitner et Otto Frisch en décembre 1938. Entre-temps, Irène et Frédéric Joliot-Curie ont inventé la radioactivité artificielle en 1934 avant de déposer leurs brevets en 1939.

La guerre propulse ces découvertes au rang de projet national susceptible de faire un jour plier l’Allemagne nazie. Soviétiques et Allemands y travaillent aussi. Les Etats-Unis ne peuvent pas rester à la traîne. Einstein, en 1941, réussit à convaincre le président Roosevelt de la nécessité de lancer un vaste projet de recherches, confié dès août 1942 à un département sous contrôle de l’armée, connu sous le code secret de « Manhattan ». A Los Alamos (Nouveau-Mexique), un laboratoire expérimente les futures bombes sous la direction de J.R. Oppenheimer.

Les scientifiques et les ingénieurs ont bien travaillé. Moins de trois ans suffisent pour fabriquer deux bombes : au plutonium et à l’uranium. Le 12 juillet 1945, l’essai de la bombe au plutonium est un succès. Elle sera employée à Nagasaki. Le Monde relate cet essai dans ses colonnes du 8 août 1945 : « C’est le 12 juillet dernier qu’une mission scientifique, dirigée par le général Leslie Groves et par le professeur J.R. Oppenheimer, de l’université de Californie, a expérimenté la bombe atomique au champ d’aviation d’Alamo-Gordo (Nouveau-Mexique). L’engin fut placé au sommet d’une tour d’acier, puis les techniciens se retirèrent à une vingtaine de kilomètres.

« A l‘instant de l’explosion, une lueur aveuglante éclaira la région entière. L’on se serait cru, malgré la nuit, en plein midi. La chaîne de montagnes située à cinq kilomètres des observateurs se détachait en plein relief. Puis il y eut un roulement, un grondement soutenu et un déplacement d’air que tout le monde sentit et qui fit tomber deux des hommes de la mission. Immédiatement après, un immense nuage multicolore s’éleva jusqu’à une altitude de quelques dix mille mètres. Cette vague colorée effaçait tout sur son passage dans le ciel. La tour d’acier, sur laquelle avait été placée la bombe, avait disparu, et avait été remplacée par un immense cratère.

« Cette expérience faite au péril de leur vie par des savants dévoués, permit de se rendre compte de la puissance réelle de l’explosion. Si la bombe avait été trop puissante, elle aurait été inutilisable. Il fallait que l’on pût mesurer ses effets. »

La bombe à l’uranium 235 ne subira pas d’essai, les stocks étant trop justes. Direction Hiroshima.

Dans le plus grand secret, les éléments des deux bombes sont transportés dès le 17 juillet sur l’île de Tinian, point de départ des bombardiers B-29.

A l’été 45, alors que l’Europe fête sa libération du joug nazi et porte le deuil de ses millions de morts, cinq villes japonaises sont en sursis. Les 10 et 11 mai 1945, une commission a désigné Kyoto, Hiroshima, Yokohama, l’arsenal de Kokura, Niigata et le palais impérial de Tokyo comme des cibles susceptibles d’être atteintes. Kyoto et le palais impérial seront épargnés pour protéger leur patrimoine et remplacés par Nagasaki.

Le 3 août, la décision d’une première attaque est prise. Hiroshima est prioritaire mais des B-29 se dirigeront aussi vers Kokura, Niigata ou Nagasaki au cas où les conditions météorologiques ne permettraient pas le bombardement d’Hiroshima.

Il existe dans l’histoire du Monde une litanie de villes-martyres, détruites au nom du plus fort : Carthage, Stalingrad, Oradour-sur-Glane, Dresde et Hambourg. Alep et Mossoul aujourd’hui, toujours et encore. Mais dans la mémoire collective, dans cet atlas de l’horreur, Hiroshima et Nagasaki appartiennent au degré supérieur de la barbarie humaine. Peut-être parce qu’elles inaugurent la phase ultime de l’humanité : sa disparition.

« Les gars, interpelle le commandant Paul Tibbets au moment de l’explosion, vous venez de larguer la première bombe atomique. » A ce moment, le pilote est en effet le seul des douze membres de son équipage à connaître la puissance de la bombe transportée. Abasourdi par ce qu’il vient de voir, son copilote Bob Lewis s’écrie : « Mon Dieu, qu’avons-nous fait ? Même si je vis 100 ans, je garderais à jamais ces quelques minutes à l’esprit. »

Six heures plus tôt, à 2 heures 30 heures locales, ce 6 août 1945, le B-29 escorté de deux autres bombardiers et d’un avion de reconnaissance décolle de la base de Tinian, dans les îles Mariannes. Objectif : Hiroshima. Le choix n’est pas fortuit. La ville qui compte entre 300 et 400 000 habitants n’a pas encore subi de raids aériens. C’est pourtant un centre d’approvisionnement ainsi qu’une base logistique pour l’armée nippone. Des usines chimiques sont implantées à proximité. De plus, la ville connue pour son patrimoine, est constituée d’une majorité de construction en ossature bois légère.

Depuis plusieurs mois, l’équipage de l’unité spéciale 509 th Composite Group s’entraîne sur un B-29 Superfortress, le seul avion capable de tenir la distance aller-retour entre Tinian et le Japon.

« Tout ce qui est dégueulasse porte un joli nom », a écrit Allain Leprest. Alors on prend soin de donner des noms qui ne heurteront pas les bonnes consciences. Paul Tibbets emprunte le prénom de sa mère pour son avion : Enola Gay. Geste protecteur. Un autre s’intitule « Great Artist ». Les scientifiques baptisent la bombe « Little Boy ». Presque une histoire de famille !

La suite est une affaire de plan de vol, de prévisions, de données et de chiffres. Une opération bien huilée qui ne supporte aucune approximation. Qui doit marquer les esprits, contribuer en premier lieu à la capitulation japonaise et à montrer les muscles à l’U.R.S.S.

L’avion de reconnaissance Straight Flush pénètre le premier l’espace aérien japonais. Les conditions météorologiques sont excellentes quand Paul Tibbets ordonne de larguer la bombe à la verticale du point de visée : le pont Aioi. Il est 8 heures 15. Enola Gay vole à 9450 mètres. 43 secondes de chute libre et c’est l’explosion à 8 heures 16 minutes et 2 secondes. Altitude : 580 mètres. La température atteint à cet instant plusieurs centaines de millions de degrés. Une boule de feu d’un kilomètre de rayon. Onde thermique se déplaçant à la vitesse de la lumière. Au sol, sur 1 kilomètre, à partir de l’hypocentre, tout est réduit en cendre. Sur 4 kilomètres, bâtiments et habitants s’enflamment. Sur 8 kilomètres, les personnes touchées sont brûlées au 3eme degré. 62 000 bâtiments sont détruits sur un total de 90 000. Les pertes humaines sont difficiles à évaluer dans la panique qui suit l’apocalypse. Le chiffre tourne autour de 140 000 victimes dont 70 000 sont tuées sur le coup.

Mais ces chiffres ont-ils vraiment une réelle importance ? A vrai dire peu quand, l’Enola Gay posé sur le tarmac de la base de Tinian, Paul Tibbets et son équipage sont distingués pour la réussite complète de l’opération.

 

John Hersey, journaliste au New Yorker, est l’un des premiers reporters à se rendre sur le terrain et à recueillir les premiers témoignages. Il écrit : « Le matin était redevenu calme, tranquille. On n’entendait aucun bruit d’avion. Alors, soudain, le ciel fut déchiré par un flash lumineux, jaune et brillant comme dix mille soleils… Un nuage de poussière commença à s’élever au-dessus de la ville, noircissant le ciel comme une sorte de crépuscule. Des soldats sortirent d’une tranchée, du sang ruisselant de leurs têtes, de leurs poitrines et de leurs dos. Ils étaient silencieux et étourdis. C’était une vision de cauchemar. Leurs visages étaient complètement brûlés, leurs orbites vides, et le fluide de leurs yeux fondus coulait sur leurs joues… Des familles entières aux visages défigurés s’aidaient les unes aux autres… Beaucoup étaient nus ou vêtus de haillons. Jaunes d’abord, les brûlures devenaient rouges, gonflées et la peau se décollait. Puis elles se mettaient à suppurer et à exhaler une odeur nauséabonde. Sur quelques corps nus, les brûlures avaient dessiné la silhouette de leurs vêtements disparus… A certains endroits, la bombe avait laissé des marques correspondant aux ombres des objets que son éclair avait illuminés… On découvrit aussi des silhouettes humaines sur des murs, comme des négatifs de photos… »

La subite révélation de cette force inconnue ne fit pas pour autant plier les dirigeants japonais. En dépit de l’avertissement du président Truman, quelques heures suivant la destruction d’Hiroshima : « Les chefs japonais ont rejeté cet ultimatum. S’ils n’acceptent pas maintenant nos conditions, ils peuvent s’attendre à une pluie de destructions venant des airs comme on en a jamais vu sur cette terre… »

Une fois encore, la lumière foudroyante chassera le bleu du ciel. Pas à Kokura, prévu à l’origine mais sauvé au dernier moment par les mauvaises conditions météorologiques. A Nagasaki (250 000 habitants) où le ciel se remplit, le 9 août, d’un second champignon, causant la mort sur le coup de 40 000 habitants (80 000 en tout). Suffisamment pour que l’empereur Hiro Hito capitule dès le lendemain, soldant la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Hiroshima et Nagasaki ne sont qu’un début dans cette course aux armements qui symbolise la guerre froide. En 1949, Moscou expérimente une ogive pour la première fois. Un espion russe s’était introduit dans le projet « Manhattan. En 1954, la bombe H est 1000 fois plus puissante que celle d’Hiroshima. La Tsar Bomba, testée dans l’Arctique russe en 1961, correspond à 3333 bombes d’Hiroshima. Depuis 1945, 2475 bombes nucléaires ont explosé à la surface de la Terre. Aujourd’hui, sept pays possèdent officiellement l’arme nucléaire. Plus Israël qui n’a jamais confirmé ou infirmé l’information. D’autres états tentent de l’acquérir comme la Corée du Nord et l’Iran. Une arme de dissuasion certes mais qui pourrait, entre les mains folles d’un tyran, devenir arme de destruction massive. Ce que Winston Churchill prédisait en d’autres termes : « A l’âge nucléaire, la sécurité sera le robuste enfant de la terreur, et la survie sera le frère jumeau de l’annihilation. » Face aux théories apocalyptiques, la naissance du « Monstre » a peut-être bien provoqué une prise de conscience face au danger des guerres.

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.