XII – Restructuration. 2009-2019
La décennie 2009-2019 marque une période transitoire pour le RAF entre lutte pour le maintien, échec pour la montée et finalement accession à la Ligue 2, vingt-six ans après l’avoir quittée par un dépôt de bilan. Inconstance soulignée par les changements d’entraîneur : Frank Rizetto ; le Portuguais Rui Pataca ; le local Frank Plenecassagne, ex-entraîneur des Rafettes et l’ex-professionnel Laurent Peyrelade.
1- 2009-2011. Trois petits tours et puis s’en va
Durant ces trois années de National, avec l’arrivée d’un jeune président et ancien joueur, Pierre-Olivier Murat, à la tête du club, le RAF se bat pour le maintien, terminant les deux premières années à la 15e place. Avant d’échouer lors de la troisième saison, avec une 18e place et la relégation en CFA. Frank Rizetto, après six années comme entraîneur, quitte le club. C’est un ex-professionnel de Montpellier et de Créteil, le Portugais Rui Pataca, qui le remplace.
Toutefois, cette période est marquée par un de ces exploits qui marque l’histoire d’un club. Si, en cette fin d’année 2009, le bihebdomadaire France Football décerne au Rodez Aveyron Football le titre de club de National de l’année, l’équipe ruthénoise le doit moins à son classement en championnat qu’à l’exploit réalisé en Coupe de France lors des huitièmes de finale.
Après avoir tombé, à l’extérieur, le club de Troyes, pensionnaire de Ligue 2 (2-1), le tirage au sort offre un cadeau de choix au club ruthénois, de surcroît sur ses terres : pas moins que le PSG, son histoire, sa constellation d’internationaux mais aussi ses supporters les plus vindicatifs pour lesquels la ville doit prendre certaines précautions afin d’éviter tout incident.
Ce 4 mars 2009, le vieux stade Paul-Lignon, requinqué pour l’occasion, est rempli comme un œuf, envahi par plus de sept mille cinq cents spectateurs chanceux de posséder le sésame d’entrée.
Personne ne parierait un seul kopeck sur les chances des footballeurs du National, surtout quand le grand Samy Traoré catapulte la balle dans les filets ruthénois.
Mais dame Coupe a le don de faire souffler sur les stades des « petit Poucet » de la Coupe, un vent de folie, propre à déraciner la plus haute montagne. Il suffit d’un missile de Jérémy Choplin pour revenir au score avant d’achever le PSG par un second but du même Choplin, Miguel Pacios clôturant le score dans un Paul-Lignon déjà chaviré de bonheur. Un moment fort du sport aveyronnais qui fait, le lendemain, la une de L’Équipe : « Rodez, c’est balèze. »
Un titre que la ville espère confirmer au prochain tour mais qui sera battu en brèche par une solide équipe rennaise, en quart de finale, empêchant le RAF de pouvoir atteindre le niveau de leurs glorieux aînés, battus en 1991 par Marseille en demi-finale.
2- 2011-2017. La longue pénitence
Six longues années en CFA (4ème Division) durant lesquelles le club échoue à deux reprises pour la montée et réussit à se maintenir grâce au dépôt de bilan du club de Luçon. Pour son unique année au club, Rui Pataca obtient de bons résultats mais échoue pour la montée en terminant à la seconde place derrière Uzès. L’année suivante, Franck Plenecassagne prend la tête du club comme entraîneur. Celui qui a passé 37 saisons au club, faisant monter l’équipe féminine en Division 1 avant de rejoindre la ligue Occitanie, est un homme du sérail. Pour sa première année de CFA (2012-2013), le club termine à la 8e place. L’année suivante est celle des regrets. Le RAF termine à la seconde place, échouant pour retrouver le National, d’un petit point derrière Marseille Consolat. Jamais deux sans trois mais une nouvelle fois, le club n’arrive pas à s’extirper du championnat amateur, terminant à la 7e place. Franck Plenecassagne s’en va. Laurent Peyrelade arrive.
La pioche sera bonne avec l’ex-joueur de Nantes, Lille ou Le Mans. Les débuts sont pourtant à l’image des années précédentes. Le RAF n’arrive pas à s’extraire du championnat amateur les deux premières années suivant son arrivée. Pire même puisque le club ne doit son maintien à l’issue de la saison 2016-2017 que grâce au dépôt de bilan de Luçon, après avoir été désigné comme meilleur quatorzième des quatre groupes de CFA. La mayonnaise va prendre la troisième année quand le RAF termine premier sur 16 avec dix points d’avance sur le Stade Montois et rejoint le National.
3- 2017-2019. En transit vers la Ligue 2
L’appétit vient en mangeant et le RAF a la fringale. Celle de retrouver rapidement la Ligue 2 car le championnat National n’est pas viable financièrement. Une mission dont Laurent Peyrelade, les joueurs et le président Murat vont s’acquitter. Déjà, la saison 2017-2018 montre que le RAF a le niveau, en terminant à la quatrième place. Cette année-là, Laurent Peyrelade est élu meilleur entraîneur du National. Un signe ! En effet, après une saison de haut-vol, le RAF termine premier du National et monte officiellement en Ligue 2, le 11 avril 2019 en battant Boulogne 2 buts à 0, quatre journées avant la fin du championnat. Le 3 mai, le club décroche le titre de champion du National après sa victoire contre Drancy. Laurent Peyrelade obtient pour la seconde fois le titre de meilleur entraîneur de National.


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