Si des villes et leurs habitants ne savent pas à quel saint se vouer, ce n’est pas le cas à Marnay (lieu-dit Trancart) et dans toute sa région où l’on vénère saint Bitochon. N’allez pas le chercher dans le calendrier grégorien ni le comparer à son presque homonyme saint Bidochon. Non ! Sa fonction est bien plus sérieuse ! Sorte de menhir des temps modernes, sa réputation attire depuis un siècle et demi (1866) les jeunes femmes désireuses de féconder, venant s’y frotter langoureusement ! À la grande joie de son créateur, Louis Bourdier, grand jouisseur de la vie mais aussi de jeunes femmes qu’il accueillait dans son abri troglodytique ! Au grand dam de la comtesse du lieu, vieille bigote qui avait eu l’impudence et l’imprudence d’édifier un manoir en bordure de sa propriété. À la vue de cette bâtisse, le sexe de Bourdier ne fit qu’un tour ! On allait voir ce que l’on allait voir. Bientôt, une turgescence sans équivoque jaillit de terre. La comtesse ne pouvait guère se tromper sur une telle signification qui foulait ses bonnes mœurs. Du coup, la pauvre femme obtura les fenêtres qui donnaient sur ce phallus. Notre homme étant facétieux, il fit courir le bruit dans la région qu’à chaque fois qu’une fumée sortirait de cette cheminée phallique, l’une de ses maîtresses aurait consommé… laissant le choix aux maris de se poser la question de la présence de leurs épouses.

Le Bitochon tient, toujours aussi droit, sa place… teinté de rose.  Notre athlète sexuel, lui, a laissé ses bonnes fortunes enrichir ce territoire touristique de la Vienne. Une viennoiserie érotique qu’il dégusta toute sa vie sans modération.

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