Le théâtre

A l’angle des rues Hervé-Gardye et Camille-Douls, en lieu et place de l’actuel hôtel de police, se dressait le théâtre. Sa construction remonte à 1834, sur les ruines de l’ancien présidial, là où se tenait la justice civile sous l’Ancien Régime. Au fil du temps, il devient le lieu obligé des rendez-vous culturels, dans une ville où n’existent guère de distractions. La bonne société s’y presse les soirs de représentation pour écouter les troupes de théâtre, les chanteurs, les amuseurs publics, venus de Paris ou pour voir quelques personnages extraordinaires comme le géant aveyronnais Henri Cot.

Un théâtre à l’italienne, sorte de bonbonnière dont l’aspect ne séduit guère le peintre Tristan Richard qui écrit dans ses « Carnets. 1942-1944 » : « En poursuivant son chemin on se heurte à un théâtre dont la construction est du plus mauvais goût. Passons. »

C’est le 9 mars 1955 que le conseil municipal, sur proposition du maire, décide la transformation du théâtre en caserne et garage, à l’usage des neuf sapeurs-pompiers de Rodez, « cet ensemble étant devenu inutilisable en raison de ses faibles dimensions et de son mauvais état d’entretien ». Un symbole supplémentaire du patrimoine disparaît l’année suivante sous les coups de pioche sans que soit versée la moindre larme.

Par la suite, les effectifs des pompiers ayant grossi et le matériel étant devenu de plus en plus important, les pompiers émigrent vers une caserne flambant neuf, laissant la place au commissariat actuel.

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