Victor Lustig L’escroc qui vendit la tour Eiffel
L’homme qui patientait dans sa suite de l’hôtel Crillon, place de la Concorde à Paris, ne laissait rien paraître d’une quelconque inquiétude qui aurait pu le tourmenter. Sûr de lui-même en dépit de la démesure de son projet, confortablement assis dans un fauteuil Empire, Victor Lustig lissa lentement sa moustache en accent circonflexe, surveillant du coin de l’œil son associé dont les doigts glissaient nerveusement le long des coutures de son pantalon rayé, trahissant une certaine nervosité.
« Ils ne vont pas tarder », fit Dan Collins pour alléger son inquiétude apparente.
Victor Lustig esquissa un sourire de satisfaction. Jour après jour, durant plus d’un mois, son esprit avait ficelé ce qui serait le plus beau coup de sa vie. Et à l’instant même où le poisson allait se jeter dans son filet, il était persuadé de n’avoir rien laissé au hasard, comptant sur le petit brin de chance et de réussite qui accompagne les grands escrocs.
Son projet avait germé aux premiers jours d’avril 1925 quand, installé à la terrasse d’un café des Champs-Elysées, la lecture d’un article avait suscité chez lui un arc-en-ciel de défi. Depuis l’Exposition universelle de 1889, la tour Eiffel trônait sur le Champ-de-Mars. Une durée imprévue pour ce corps d’acier dont le démontage était initialement prévu en 1909 avant d’être retardé, l’armée utilisant le monument pour ses communications. Mais la vieille « Dame de fer » vieillissait mal. En 1925, il devenait urgent de lui octroyer un lifting ou bien, comme le suggérait avec un brin d’ironie le journaliste auteur de l’article, la vendre. Une telle boutade fit l’effet d’un éclair chez Victor Lustig ! Vendre la tour Eiffel ? En voilà une belle idée ! Tellement folle qu’elle devint vite raison dans son esprit.
Aussitôt, son cerveau se mit à envisager le possible et l’inimaginable. Quand, une heure plus tard, son Picon dégusté, il quitta la terrasse du café, les grandes lignes de son plan machiavélique se dessinaient dans sa tête.
Dans un premier temps, il se fournit chez un ami de papiers à en-tête de la mairie de Paris et de la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Nanti de ces précieux documents, il réserva une suite à l’hôtel Crillon sous le nom de baron Lustig, accompagné de son complice qui signa le registre sous le nom d’emprunt de Dante. De quoi éviter d’aiguiser tout soupçon pour les benêts qui, bientôt, viendraient mordre à l’hameçon. Aussitôt installé, il rédigea sur la Remington de l’hôtel une missive en ces termes :
« Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire part d’une invitation pour une affaire vous concernant. Vous êtes prié de vous présenter, le 12 avril 1925, à 14 heures, à l’hôtel Crillon, où il vous sera proposé un marché pouvant vous intéresser. En espérant votre venue, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de nos meilleures salutations distinguées. »
Le document était signé : « Victor Lustig, adjudicataire délégué de la Ville de Paris. »
Quelques minutes plus tard, cinq exemplaires de cette lettre étaient expédiés au courrier à l’adresse des cinq ferrailleurs les plus réputés de la capitale.
Par la fenêtre de sa suite, Victor Lustig jeta un coup d’œil sur la place de la Concorde. Une pluie fine glissait le long des réverbères, noyant Paris d’une tristesse humide. L’escroc saisit sa montre à gousset. 13 h 59 ! Le spectacle allait pouvoir commencer. Comédie ou dramaturgie ? Lui seul en détenait les clés selon qu’il serait bon ou mauvais acteur de la plus belle pièce de sa carrière d’escroc de haut vol.
Retour en arrière ! La première scène de sa vie se déroule à Hostinne, une petite cité de l’Empire austro-hongrois, un jour de 1890 quand sa mère le met au monde. Un rayon de soleil dans cette famille bourgeoise, respectée au point que la population a porté le père, entrepreneur, au rang de bourgmestre. Le petit Lustig vit une enfance choyée auprès d’une mère attentive et d’un père exigeant quant à l’éducation de son fils. Du reste, la famille ne lésine pas sur les finances pour offrir à son rejeton le meilleur collège de Dresde. Victor, dont l’intelligence est largement supérieure à la moyenne, y assimilera avec une facilité qui étonne ses professeurs tant les matières littéraires que les langues dont il se servira plus tard à d’autres fins que celles utilisées d’ordinaire par les lettrés. Pour l’heure, satisfait-il au moins ses parents qui, dès lors, entrevoient pour leur surdoué de fils une brillante carrière d’avocat. Ce qu’ils n’ont pas décelé, c’est que le futur carabin possède une double personnalité : doué, certes Victor l’est assurément ! Mais l’élève modèle en apparence n’a pas vraiment l’intention de se morfondre dans une situation professionnelle stable et assimilée comme ennuyeuse où seul le temps lui procurera un certain confort ! L’argent facile, l’aventure… ajoutés à une solide instruction : voilà de quoi lui donner des ailes d’évasion loin du giron familial ! À dix-neuf ans, Victor Lustig quitte en catimini ses parents et, sans regrets, sûr de son destin, s’en vient traîner ses guêtres dans le Paris de la Belle Epoque où l’insouciance repousse encore les nuages noirs de la guerre.
Délaissant tous scrupules tirés d’une bonne éducation, jouant de sa belle gueule pour s’attirer les regards des jeunes filles et de son bagout pour s’en faire admirer, il profite de son charme pour tenter de se faire une place de proxénète. Mais si l’homme sait s’y prendre avec les femmes pour les obliger à fréquenter le trottoir et l’alimenter en monnaies sonnantes et trébuchantes sans bouger le petit doigt, il n’en va pas de même avec le milieu parisien, jaloux de ses positions, peu enclins à accepter un nouveau concurrent sur la place, qui plus est étranger et dont la violence n’est guère en rapport avec ses principes personnels. Aussi, ne s’éternise-t-il pas à Paris ! Le beau Monde l’attire ! L’argent y coule à flots… à terre mais aussi sur les grands paquebots qui naviguent de l’Europe vers les Etats-Unis. Banquiers, entrepreneurs, rentiers, vieux et vieilles aristocrates de royaumes pas encore déchus, tous gens de fortune qui mènent grand train de vie dans les casinos, autour des tables de poker et de bridge, s’y rassemblent. De la bonne volaille à plumer pour qui sait user du verbe, du charme et d’un vrai talent de « grugeur » patenté.
Trois traversées sur les grands vapeurs transocéaniques lui permettent dans un premier temps de se faire la main et de se forger un personnage, à la mise impeccable et aux bonnes manières. Une image d’escroc naissant laquelle, si elle échappe aux milliardaires incrédules, ne résiste pas, lors de sa quatrième traversée, à l’attention d’un escroc patenté de la trempe de Nick Arnstein, rompu à cet exercice. Le vieil aigrefin, s’il eut pu trouver en Victor Lustig un concurrent gênant, découvrit au contraire en ce jeune homme un vrai complice, une sorte de copie conforme à sa jeunesse, pour lequel il se prit d’amitié au point de lui enseigner, in situ, les ficelles du métier. Dans ses pensées, l’élève remplacerait bientôt le maître. Un élève attentif à la psychologie des êtres que tout bon escroc se doit d’observer. Une aubaine mise à profit par le jeune homme pour progresser et s’assurer de confortables revenus durant toutes les années d’avant-guerre !
Août 1914 ! Les armes s’entrechoquent sur le sol de la vieille Europe et n’épargnent pas les océans sur lesquels l’Allemagne a déclaré la guerre à outrance, coulant tout navire ennemi. Du coup, milliardaires et aristocrates désertent les ponts des grands vapeurs pour se réfugier dans leurs belles demeures. Une perte brutale pour les chevaliers d’industrie de la trempe de Victor Lustig. Dès lors, il se retrouve à Paris, fréquentant la pègre et vivant d’expédients, cachant sa nationalité autrichienne pour ne pas être arrêté, espérant en une fin rapide du conflit pour reprendre son commerce florissant.
En 1920, la vieille Europe exsangue, empêtrée dans ses tensions et sa reconstruction, ne laisse guère d’espoir à Victor Lustig de faire fortune. Le Nouveau Monde lui tend les bras ! Seules les côtes lui sont apparues durant toutes ses traversées. À lui, désormais, de le conquérir ! À trente et un ans, il débarque sur la côte est des Etats-Unis, se plaignant dès ses premiers contacts de la ruine que la guerre a occasionnée sur sa fortune en ces termes :
« Mon château dans le Tyrol, mes terres, mes fermes, mes troupeaux, mes bijoux… La tourmente de l’après-guerre, hélas, a tout emporté. Je refais ma vie dans votre beau pays, ces Etats-Unis où tout est possible pour les réfugiés du vieux continent. »
Un possible que Lustig avait bien l’intention de porter jusqu’au plus haut degré de la malhonnêteté, usant des mêmes ingrédients qui avaient fait sa réussite durant toutes les années d’avant-guerre : l’intelligence mise au service de l’escroquerie !
Partant du principe fondamental que pour devenir un escroc haut de gamme, il fallait tenir son rang, le baron mena dès le début grand train de vie pour s’attirer la confiance de ceux sur lesquels il avait préalablement jeté son dévolu. Sauf que la police new-yorkaise, après plusieurs plaintes, commença à serrer de près ce drôle de personnage. Du coup, Victor Lustig, considérant que le terrain devenait miné, décida qu’il était temps de retrouver le sol européen entraînant dans son sillage océanique un voyou de petite envergure, Dan Collins. Au printemps 1925, les deux complices débarquaient à Paris, des projets pleins la tête.
« Messieurs, avant toute chose, je vous demande la plus extrême discrétion sur la conversation que nous allons avoir, à la demande expresse du président de la République, M. Gaston Doumergue, et du président du Conseil, M. Paul Painlevé. Il s’agit pour l’instant d’un secret d’Etat qui, s’il s’ébruitait, provoquerait un scandale national. C’est pourquoi je vous reçois ici ; pour la confidentialité, rien ne vaut l’anonymat d’un palace…»
Impressionnés par le décorum et les bonnes manières de ce fonctionnaire de la ville de Paris, les cinq ferrailleurs écoutaient sans ciller. Face à eux, Victor Lustig jouait le rôle de sa vie. Il enchaîna, jouant sur l’effet de surprise :
« Messieurs, je vous informe que la Ville a décidé de vendre la tour Eiffel. »
Pour un coup de tonnerre, ce fut un coup de tonnerre ! Les ferrailleurs, le souffle coupé par cette décision, n’eurent pas le temps de réagir que déjà Victor Lustig renchérît :
« Son entretien est absolument ruineux pour l’Etat. Vous avez sans doute lu dans la presse le coût faramineux des réparations qu’il faudrait entreprendre pour la maintenir en place. Et d’ailleurs, l’opinion publique ne cesse de se plaindre de ce chandelier creux qui injurie le paysage parisien. Sans son utilisation par les militaires avant la guerre, elle serait déjà démolie. Voilà, messieurs, 7000 tonnes de fer au plus offrant d’entre vous. »
Il n’en fallait pas plus aux cinq entrepreneurs pour écarquiller les yeux. Diable ! Sept mille tonnes de fer à démonter et à réutiliser ! L’affaire du siècle ! De quoi leur fournir du travail pour plusieurs mois. Aux différentes questions qu’ils ne manquèrent pas de lui poser, le rusé Lustig sentit qu’il avait gagné le premier acte, ne décelant aucune inquiétude parmi ses interlocuteurs hormis les questions d’ordre financier.
Pour porter l’estocade et finir de les convaincre, Victor Lustig les invita à le suivre.
« Messieurs, rendons-nous sur place. La tour Eiffel nous attend. »
Devant le monument, Lustig joua le grand jeu. Passant devant la foule des visiteurs, les cinq hommes dans sa foulée, il glissa avec autorité sous les yeux des gardiens sa carte tricolore de fonctionnaire de l’Etat, ajoutant à leur encontre :
« Ces Messieurs m’accompagnent. »
Et aux questions des cinq ferrailleurs lui demandant la cause de la présence d’ouvriers nettoyant les barres de métal, l’escroc ne se démonta pas :
« Ces hommes travaillent en vue du futur démontage. »
La visite terminée, les industriels savaient à quoi s’en tenir. Cinq jours leur étaient attribués pour faire parvenir leurs propositions sous scellées au Crillon. Pas un de plus !
« Et pas un mot d’ici notre prochaine entrevue », conclut Lustig en prenant congé.
Quelques minutes plus tard, lui et Dan Collins regagnaient leur suite. Sans triomphalisme mais avec la fierté du travail bien accompli.
« Dans une semaine, le Tout-Paris s’égosillera de ma supercherie !
– À cet instant, nous serons déjà loin », ajouta son complice.
Les deux hommes ne croyaient pas si bien dire ! Cinq jours plus tard, les scellés livraient leur verdict. En comparant les propositions, Victor Lustig ne put s’empêcher d’esquisser un vaste sourire. Le plus offrant était André Poisson !
« Une belle prise, ma foi », ironisa l’escroc.
Pour garantir l’emprunt souscrit, le ferrailleur avait dû hypothéquer son hôtel particulier. Du coup, en échange de son titre de propriété, il n’hésita guère à signer un chèque en blanc, ajoutant même, selon la coutume que Lustig ne manqua pas de lui rappeler, une belle commission à son adresse.
« Je vous contacterai dans quelques jours pour mettre au point tous les détails de notre entreprise. En l’état, continuez à être discret. »
Pour nos deux escrocs, l’heure était venue de vider les lieux au plus vite, histoire de mettre un peu de distance entre eux et Paris, assurés que l’affaire ferait grand bruit quand le pot aux roses serait dévoilé et la police sur les dents. Ils prirent quand même le temps de passer par la banque pour toucher les deux chèques. Quelques heures plus tard, l’Orient Express les emportait vers Vienne ! Le fils prodigue ou indigne, selon qu’on considère ses petites affaires lucratives, était de retour au pays !
Quant au malheureux monsieur Poisson, il s’aperçut vite de la carambouille qui venait de se jouer sur son dos. N’ayant pas eu de nouvelles de ses deux interlocuteurs, il s’était rendu directement à la tour Eiffel où, devant les gardiens goguenards, il apprit que le monument n’était pas à vendre ! Pour preuve, les ouvriers avaient entamé depuis plusieurs semaines son nettoyage en vue de le repeindre !
Pour le coup, le pauvre homme sentit son cœur battre et le rouge de la honte lui monter aux joues. La belle affaire se terminait en eau de boudin et son hôtel particulier à l’hypothèque. À l’hôtel Crillon, il ne fut guère étonné d’apprendre que l’adjudicataire et son collègue avaient, depuis plusieurs jours, pris la poudre d’escampette. Il ne restait plus au pauvre Poisson que d’aller noyer sa honte et son chagrin dans la solitude, évitant de dévoiler l’escroquerie dont il serait pour sûr la risée de la presse et de l’opinion.
Pour Victor Lustig qui, jour après jour, consultait la presse, ce fut le seul échec de ne pas voir son exploit faire les grands titres des journaux. L’homme aurait pu vivre sous le matelas épais de ce pactole. Mais l’escroquerie est, à l’image du jeu, une drogue dont on a du mal à se défaire. Aussi, après sa mise au vert autrichienne, Victor Lustig décida de retourner aux Etats-Unis. Plus exactement l’Oklahoma où, au pays du libre-échange, il ne fit rien de moins que de vendre des machines à fabriquer des dollars ! Son premier client fut du reste le shérif de Remsen County qui ne s’aperçut de la supercherie qu’au moment de son arrestation par ses collègues, étonnés de voir l’un des leurs fabriquer de la fausse monnaie. Pour vingt-cinq mille dollars, il grugea de la même manière le milliardaire Herman Loller et un Américain d’origine italienne. Mais, pour ce dernier, à l’annonce de son véritable nom, il préféra prudemment retirer son affaire. L’homme s’appelait… Al Capone ! Si en plus de la police, Lustig était poursuivi par ce qui se faisait de mieux dans la pègre américaine, à défaut de cerise sur le gâteau, mieux valait éviter de recevoir un pruneau en jouant pour une fois petit bras.
Mais à trop tirer le diable par la queue, on finit par se faire pincer. En 1934, inquiètes d’un flux important de faux billets sur son territoire, les autorités américaines décidèrent de lancer leurs plus fins limiers sur la piste des faussaires. Leurs soupçons se portèrent vite sur le pharmacien William Watts, connu des services de police pour avoir falsifié des étiquettes de whisky au temps de la prohibition. Si l’homme resta introuvable, il n’en fut pas de même de son agent de liaison, un certain baron Victor Lustig. Appréhendé, notre escroc avoua bien que Watts était le falsificateur tant recherché mais que lui, Lustig, n’avait rien à voir dans toute cette histoire. Cependant, pour la première fois de sa longue carrière – Lustig allait sur ses quarante-cinq ans – la chance l’abandonna, une clé de consigne retrouvée sur lui amenant les enquêteurs à la découverte de cinquante et un mille faux dollars ainsi que de plusieurs clichés.
Emprisonné à New York, il réussit à se faire la belle la veille de son procès, se servant de son drap de lit comme d’une corde. Toutes les polices lancées à sa poursuite, il fut arrêté à Pittsburgh, après vingt-sept jours de cavale.
Le 5 décembre 1935, l’homme aux vingt-deux pseudonymes se présenta devant les juges. William Watts, que la police avait fini par coincer, vint témoigner à charge. Sa condamnation ne faisait aucun doute et ce n’est plus sa gueule d’ange et ses bonnes manières qui pouvaient influencer les juges. Vingt ans de prison ! Le verdict était sévère ! Il le fut encore plus quand Victor Lustig fut transféré au sinistre pénitencier d’Alcatraz. À l’ombre pendant douze longues années où, dit-on, il fut protégé par un Al Capone peu rancunier, Lustig retrouva la liberté en 1946. Quelques mois plus tard, le 11 mars 1947, une pneumonie foudroyante l’emporta sans qu’il ait eu le temps de se refaire la main. À moins que là-haut, il ait pu mettre sa science de l’escroquerie à profit !
Cependant, le nom de Victor Lustig n’était pas tombé dans l’oubli, loin s’en faut ! Encore moins son plus haut fait d’armes que deux autres escrocs renouvelèrent à leur profit. En 1957, un Suédois du nom de Goldesberg réussît à soudoyer cent millions pour une peinture soi-disant anticorrosion afin de repeindre la tour. Six ans plus tard, estimant que le coup de Lustig nécessitait une répétition, un marchand de primeurs anglais revendit la tour Eiffel à une société néerlandaise pour la somme de cinq cents mille francs avant de disparaître.
Comme quoi, même dans l’escroquerie, les génies ne meurent jamais !
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