Le « trou normand »

À Camembert, on en fait pas tout un fromage mais quand même ! Fallait-il que la mère Dornois soit une inconditionnelle du fameux « Trou normand » pour se faire enterrer dans un cercueil étanche rempli de calvados ! Et fallait-il que son époux, de son vivant, l’aime à ce point – son épouse et aussi sans doute le calva – pour venir chaque Toussaint, de 1915 à 1925, le remplir du breuvage digestif à l’aide d’un tuyau relié au cercueil ? Encore prit-il la précaution de coucher sur son testament qu’une quantité de cette goutte soit affectée annuellement à cette tâche après sa mort. Peut-être le couple estimait-il qu’il y avait là matière à assurer une meilleure conservation du corps ? À moins que cette eau-de-vie n’assure sa résurrection. Les bras nous en tombent !

« Oul aimait tant la goutte, la méchante bonne femme ! J’tiens à ce qu’ou r’pose d’dans ». Récit populaire. « L’histoire de l’enterrement de la mère Dornois. »

Département de l’Orne. Camembert. Vingt-six kilomètres environ au nord-est d’Argentan.

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