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Marcel Capelle. Un Aveyronnais à la première Coupe du Monde de football

A la fin des années 20, le Racing Club de France, constellé de vedettes du football hexagonal, compte aussi dans ses rangs, un joueur de devoir, Marcel Capelle, qu’une solide réputation d’arrière intraitable a propulsé en équipe de France.

Sa carrière internationale débute, en effet, le 12 avril 1930, au stade de Colombes, contre la Belgique. Un baptême du feu pour Marcel Capelle, qui accouche d’un pétard mouillé, la France étant balayée par les Diables Rouges, sur le score de 6-1.

Malgré cette raclée, l’arrière du Racing est retenu dans l’équipe de France qui doit disputer la première Coupe du Monde, en Uruguay. Le problème, c’est que le Racingman est aussi convoqué à la caserne pour y accomplir son service militaire. Il faut alors toute la persuasion de la Fédération auprès de l’Armée pour que Marcel Capelle embarque quand même sur le Conte Verde, à Villefranche-sur-Mer, le 19 juin 1930, en compagnie des sélections roumaine, belge et yougoslave. Le voyage dure un mois. Toute une épopée ! « Au cours du voyage, se rappelle Marcel Capelle, nous avions tant mangé de macaronis qu’à l’arrivée nous étions plus lourds de 5 à 6 kg. Pourtant, on avait eu le temps de s’entraîner sur le pont du bateau mais cela était insuffisant. »

La campagne mondiale débute le 13 juillet 1930, sous les meilleurs auspices. Capelle et les siens l’emportent largement sur le Mexique, battu 4-1. Mais deux défaites sur le même score (1-0), contre l’Argentine et le Chili, mettent prématurément fin aux ambitions de la France dans cette épreuve. Avec ses coéquipiers, Marcel Capelle regagne la France, des souvenirs pleins la tête.

L’arrière du Racing portera ensuite à neuf reprises le maillot tricolore, son dernier match, contre l’Angleterre, se soldant même par une écrasante victoire, 5 buts à 2, contre l’Angleterre.

Marcel Capelle, après six saisons (1928-1933) passées au Racing Club de France, où il n’a pas gagné un seul titre, termine sa carrière à Sète où il remporte enfin la Coupe de France, en 1934.

Malgré une carrière sportive bien remplie, Marcel Capelle n’a pas oublié l’Aveyron. Né à Paris, de parents originaires de Castelnau-de-Mandailles, Capelle, dont les arrières sont largement assurés, n’hésite jamais à venir disputer quelques rencontres amicales avec le Stade Ruthénois et l’U.S. Espalion. Ses anciens partenaires se souviennent de cet homme qui logeait à l’hôtel, avant d’acquérir une maison à Espalion. Nul besoin de dire l’admiration qu’ils lui portaient. Entraîneur de l’U.S. Espalion, de 1947 à 1949, Marcel Capelle liera son nom à l’époque de gloire de ce club, qui rivalise alors avec les meilleures équipes régionales.

Marcel Capelle est mort en 1997, à la maison de retraite d’Espalion, après avoir été honoré par son ancien club, en 1992.

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